e place ce poste pour l'un de mes animé préféré. C'est mon cousin qui, après avoir téléchargé tous les épisodes sous-titrés, me les avait passé sur mon disque dur externe. Depuis, j'ai regardé plusieurs fois les épisodes rien que pour comprendre la richesse du scénario. Visuellement, j'en prend plein la vue à chaques fois. C'est le seul animé qui me donne l'impression d'avoir vu un film complet alors que je n'ai regardé qu'un épisode. Le manga est plutôt orienté science-fiction pour adultes.
A voir vraiment.
Description :
On ne présente plus Ghost In The Shell — GITS si vous voulez vous la donner grave ou économiser votre clavier :
* un univers cyberpunk très sombre, glauque
* des interrogations sur la place de l’humain dans un univers hautement technologique
* une réflexion sur la notion de ghost (âme) appliquée aux machines
* des intrigues politiques / industrielles bien tordues (fucking bastards)
En film (voir GITS : Innocence), le résultat est magnifique, mais en toute impartialité un peu chiant / fumeux : trop de choses à faire passer peut être, et aussi un besoin typiquement « cinéma d’auteur-esque » d’utiliser un langage crypté, sibyllin, pour faire plaisir aux critiques et aux okatus. C’est peut être mon côté France d’en bas qui ressort, aussi.
En anime, la série nous raconte le quotidien de la fameuse Section 9, service de police indépendant spécialisé dans tout ce qui touche à la cybernétique (= les thèmes évoqués plus haut). On retrouve les personnages habituels : le major Mokoto Kusanagi, toujours aussi aimable (et vêtue comme une chanteuse de RNB, la seule faute de goût de la série) ; Batou, troll en freelance ; Togusa, le plus humain de l’équipe ; le chef, vieux renard à qui on le fait pas ; l’ingénieur réseau, barbu comme il se doit...
La saison se découpe en 26 épisodes d’une vingtaine de minutes :
Les épisodes “complex” (une dizaine) couvrent une intrigue qui sert de fil conducteur à la saison : l’enquête sur le bouffon, croisement improbable mais sympathique entre José Bové, Néo, Robin des bois et un chanteur de J-Pop (cette description n’engage que moi). Le scénario traite avec intelligence d’un thème déjà d’actualité, le pouvoir des entreprises pharmaceutiques, mais je n’en dévoilerais pas plus.
* Les épisodes “stand alone” sont indépendants (tu l’avais compris, lecteur anglophile) et nous permettent de suivre la Section 9 dans diverses missions (protection d’un politicien, arrestation d’un trafiquant, disparition d’une ado...).
Résultat : parfait ! Trop court pour avoir le temps de s’ennuyer, assez long pour développer des intrigues intéressantes et qui se renouvellent bien. J’ai beaucoup pensé aux nouvelles d’Asimov sur les robots : là aussi on a des thèmes qui se recoupent très souvent, mais toujours en présentant une face différente d’un même problème. C’est fort de café. C’est aussi beaucoup plus drôle que le film : les fuchikomas (robots de combats intelligents) sont excellents, et la complicité des différents membres de la section 9 donne des scènes rafraichissantes.
Niveau réalisation :
* Visuellement ça se défend plutôt bien ; rien de comparable avec le film (c’est pas le même budget) mais l’animation est propre et agréable.
* La bande son est discrète, et les génériques très moyens (celui de fin notamment, chanté en anglais par un groupe pop à 3 francs comme ils savent les faire là bas, est très décevant).
Bref, une série hautement recommandable à tout fan d’anime ou de science-fiction.
Ne vous fié pas aux images, il faut voir l'animé et la je garanti qu'on flippe directe !
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